P.Mercier
P.Mercier

Je m'appelle Patrice MERCIER. J'ai 36 ans, je suis de nationalité Française. Je suis le père célibataire d'un enfant, et suis né le 16 Octobre 1975. J'habite, à ce jour, à Mende en Lozère dans le massif central.

 

Je suis sans aucune ressource et je ne peux légalement ni trouver d'emploi, ni avoir droit aux prestations sociales …

Malgré différents courriers et recours juridiques, l’urgence découlant de l'extrême précarité de ma situation me pousse à innover en vous permettant l’accès à l’ensemble des pièces composant cette affaire.

 

Vous pourrez vous forger une opinion juridique quand à la forme et au contenu du dossier en consultant la rubrique "La Procédure" en haut de cette page.

 

Si je devais résumer les rouages de mon infortune, je dirais que, j'ai étais licencié par une entreprise cumulant les erreurs matérielles (N° de SIRET, N° de SECURITE SOCIALE etc ...) et qui continue à régler les charges sociales réelles de mon salaire virtuel alors même qu'elle m'a licencié il y a plus de trois ans.

 

Devant le mutisme des autorités de contrôle, et avec le soutien de mes amis, nous avons mené une enquête au cours de laquelle nous avons découvert des choses curieuses comme le fait qu’une personne continue encore de travailler 4 ans après sa mort !!!

 

Ce site est consacré à cette histoire et détaille l'ensemble des pièces et découvertes de cette enquête, vous pouvez naturellement m'envoyer vos remarques en cliquant ICI.

 

Les faits : Chronologie et Explications

Pour faciliter votre compréhension, chaque fait est rattaché à des documents que vous pouvez visualiser d’un simple « clic » sur sa dénomination surlignée en noir, et afin de faciliter votre lecture cliquez sur les images pour que celles-ci s'ouvrent sur un format plus grand.

 

9 Juillet 1999 : Embauche et Signature du Contrat de Travail en qualité de magasinier/préparateur/chauffeur-livreur.

26 Février 2009 : Lettre de Licenciement, attestation ASSEDIC, certificat de travail et Solde de tous compte.

Mars 2009 : Refus de pôle-emploi d'accéder à ma demande de ARE pour falsification de certificat de travail, l'employeur ayant attesté que je faisais partie du contingent d'une Société nommée "Candis" dont je ne connaissais ni l'existence et encore moins mon éventuelle appartenance.

28 Avril 2009 : passage en section prud’homale pour conciliation.

Lors de cette tentative de conciliation, je demande la rectification immédiate du certificat de travail afin de faire valoir mes droits en termes de prestations sociales. L'employeur me remet un nouveau certificat de travail il stipule que j'ai travaillé pendant presque 10 ans en continu au sein de sa société. Cette attestation devait me permettre d'ouvrir mes droits à indemnisation par pôle-emploi.

Avril 2009 : nouveau refus de pôle-emploi malgré la rectification de mon dossier.

Avril 2009 : ne comprenant pas du tout le problème et devant le mutisme des agents de pôle-emploi, j’entreprends l'analyse de mes bulletins de paie.

Cette analyse fait apparaitre que, malgré les déclarations de mon employeur, j'ai changé 8 fois d'entreprises en tournant sur quatre établissements distinctes (absence d' Unité Economique et Sociale déclarée) sans que mon ancienneté n'en souffre.

 

Ces changements d'employeur sont résumés dans ce tableau :

 

Dates d'entrée
Date de sortie Numero de Siret Raison sociale Fiche entreprise Bulletin de paie correspondant
09/07/1999 31/12/2000 34770054400013 

FIMAG

St Chély

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Janvier 2001 31/01/2001 34770054400153 

FIMAG

Mende

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Février

2001

29/02/2001 34161772800017 SA CANDIS visualisation visualisation
01/03/2001  31/10/2002   34770054400013

  FIMAG

St Chély

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 01/11/2002 31/01/2003  34770054400153 

FIMAG

Mende 

visualisation visualisation
 01/02/2003 28/02/2003   34770054400013

FIMAG

St Chély 

visualisation visualisation
 01/03/2003 30/11/2003   34770054400153

  FIMAG

Mende

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 01/12/2003 26/02/2009  44028865200017 

  MAGNE

DISTRIBUTION

visualisation visualisation

Toutes les fiches entreprises sont issues du site web manageo.fr

 

Il apparait donc normal que pôle-emploi me refuse l'accès aux indemnités puisque l'attestation de mon employeur ne comporte pas les changements d'affectations visés.

Pour m'assurer de la situation, je demande à l'organisme de retraite complémentaire ISICA de bien vouloir m'envoyer mon décompte de cotisation carrière.

En examinant attentivement les dates ainsi que ma qualification, nous constatons que nous ne pouvons la rapprocher des données du tableau ci-dessus.

Je dispose donc d'une attestation ASSEDIC et d'un certificat de travail qui ne correspondent pas à mes bulletins de paie qui, eux-mêmes, ne correspondent pas au relevé de cotisation de retraite complémentaire.

F.Messy
F.Messy

Février 2009 : la CFDT, devant l'ensemble des faits, décide de nommer F.Messy en qualité de délégué syndical au sein de l'entreprise.

 

Février 2009 : L'employeur saisit le tribunal afin de contester la nomination en soulignant le fait que l'entreprise emploie moins de 50 salariés. Le tribunal décide d'annuler la nomination et condamne le syndicat CFDT ainsi que Mr Messy.

Nous avons démontré plus haut qu'il existe un lien direct entre les entreprises précitées dans le tableau ci-dessus puisque mon ancienneté n'a pas souffert des changements d'affectation et qu'il en découlerait une eventuelle existence d'une unité économique et sociale qui n'aurait pas été dévoilée devant le tribunal  (visualiser la condamnation).

Septembre 2009 : passage de l'affaire à la radio TOTEM.


Pour écouter l’annonce passé sur la radio TOTEM le 17-09-2009, cliquez sur le bouton Play.

Octobre - Novembre 2009 : je contacte l'inspection du travail qui décide d'écrire une lettre à mon employeur afin que je puisse ouvrir l'ensemble de mes droits. Dans le même temps, j'écris au délégué et à la Directrice des ressources humaines de l’entreprise afin de mettre un terme à cette situation. Je ne reçois aucune réponse du premier et la directrice me répond d'attendre le dénouement juridique.

Apres enquête et en croire l’extrait du site internet du Medef, cette directrice des ressources humaines a siégé à la commission départementale de lutte contre le travail illégal et dissimulé en compagnie du juge prud’homal qui présidait la séance au tribunal (visionner le compte rendu). Y aurait-il eut collusion? Nul ne peut l'infirmer ou l'affirmer....

Courant 2010 : Etant toujours désireux de comprendre, nous entreprenons une analyse plus poussée des documents, et nous tombons sur un autre problème que d'aucuns classeront comme des erreurs matérielles. Sur mes bulletins de paie, apparaissent 4 numéros différents d'immatriculation à la sécurité sociale dont 3 inconnus.

 

Ma carte Vitale
Ma carte Vitale

 

Rappelons, pour la forme, qu'en France, chaque personne est identifiée dès sa naissance par un numéro composé de quinze chiffres.

 

Après enquête, cette découverte serait au cœur de mon infortune actuelle.

 

Voici un tableau récapitulatif ainsi qu'une image, agrandissable d'un simple clic, de ma carte vitale.

Dates de Debut

Dates de Fin Numero d'Immatriculation Sociale Bulletins de paie
09/07/1999 31/12/1999 1 75 10 48 095 227 22 visualisation
01/01/2000   31/01/2001 1 75 10 48 095 027 22 visualisation
20/02/2001

attestation

d'emploi

1 75 10 48 095 227 22 visualisation
01/02/2001  29/02/2001  1 58 12 48 022 024 25  visualisation
  01/03/2001 30/11/2002  1 75 10 48 095 027 22  visualisation
01/12/2002   28/02/2003 1 78 10 48 092 024 65 visualisation
  01/03/2003 31/03/2003  1 75 10 48 095 027 22  visualisation
01/04/2003 30/06/2003 1 78 10 48 092 024 65 visualisation
01/07/2003 26/02/2009 1 75 10 48 095 027 22 visualisation

Les zones sur fond rose correspondent aux numeros d'immatriculations qui ne me concernent pas.

 

A ce stade, nous nous demandons comment les numéros de sécurité sociale ont-ils pu changer alors que mon nom lui, reste (fort heureusement) le même ? Et que dire du versement des cotisations à l'URSAFF ?

-------------- 2010 : Suite à la procédure engagée, sur les conseils de mon avocat, je choisis de faire expertiser mon dossier pour en avoir le cœur net. Je confie l'affaire à la société NBC Production 31 qui me rend des conclusions de rapport d'expertise hallucinantes !!!

 

En effet, au vue de mes bulletins de paie, il s'avère que mon employeur ne s'était pas inscrit avec le bon code "APE" et qu'il ne pouvait donc pas avoir de chauffeur-livreur dans son contingent. Cela explique la mention "chauffeur d'entrepôt" portée sur les documents. Or il s'avère que, légalement, un chauffeur d'entrepôt ne peut effectuer de livraison qu'à concurrence d'une distance maximale de 15kms autour du lieu de travail. Il est donc surprenant de m'être fait licencier sur des témoignages faisant état de mes fautes à Pézenas (34) alors que ce village se situe à 180 kms de mon lieu de travail.

 

En outre, à partir du moment où la saisine du tribunal prud’homme est devenu réalité l'entreprise s'est subitement mise aux normes en changeant de code APE. Mais qu'en était-il avant ?

 

Ensuite, l'expertise pointe du doigt, elle-aussi, les problèmes de changement de numéro de Siret. J'attire votre attention sur le fait que bien que les numéros de Siret changent la raison sociale de l'entreprise ne change pas. Alors s'agit-il d'une fraude ou d'une erreur matérielle comme l'atteste le tribunal de la cour d'appel de Nîmes?

 

NBC Production 31 indique aussi l'existence de travail de nuit journalier non portée sur les bulletins de paie mais ne peut pas chiffrer avec exactitude le préjudice, l'employeur ayant gardé la carte magnétique du chrono-tachygraphe. L'expertise atteste donc mon appartenance aux contingents des travailleurs de nuit. Les dispositions légales font état que chaque travailleur de nuit doit passer une visite médicale via un médecin du travail d'une périodicité de 6 mois. Pourquoi pas moi?

 

Courant 2011 : Apres réflexion, j'émets l'hypothèse que si je travaillais toujours cela expliquerait pourquoi je n'avais droit à rien.

Afin d'en avoir le cœur net, je redemande à ISICA, mon organisme de retraite, un nouveau décompte de cotisation carrière.

De surcroit, j'obtiens de la CRAM le décompte des cotisations et prestations sociales perçues sur mon numéro de sécurité sociale.

 

Nous constatons avec stupeur que je suis toujours déclaré comme salarié à plein temps dans une entreprise et que donc, je ne peux, normalement pas prétendre aux aides sociales.

Il est entendu que je n'ai jamais touché les prétendus salaires correspondant aux cotisations versées ultérieurement à mon licenciement. 

 

 

Pire encore, les différentes aides juridiques me conseillent de ne pas prendre un travail car nul employé ne peut, en France, cumuler deux emplois à temps plein .

 

Novembre 2011 : Après avoir écris aux entreprises dont les numéros Siret figurent sur mes bulletins de paies (FIMAG St Chély - FIMAG Mende - MAGNE distribution) et l'URSSAF de la Lozère, je décide de faire appel au Procureur de la République, celui-ci faisant parti du CODAF (Comités Opérationnels Départementaux Anti-Fraude). Lors d’une entrevue avec lui, il m’informe oralement qu’il ne donnera suite à aucunes de mes constatations et que ma situation, bien que critique, serait assez habituelle. Il m’informe, de surcroit, que si ma future clochardisation devenait une réalité, il pouvait me donner l’adresse de foyer afin de ne pas dormir dehors et de pouvoir recevoir mon fils !!!

Bien évidemment, aucune transcription écrite n’a été faite de cette entrevue par le tribunal. Je n’ai, à ce-jour, aucune certitude quand à une éventuelle enquête ou clôture du dossier.